Qu’est-ce que la révision dans l’univers de la traduction ?
La révision consiste à relire une traduction ou un texte pour en améliorer la qualité linguistique, et ce parfois sans tenir compte du contenu dans la langue de départ. Le linguiste se concentre alors totalement sur la terminologie, le sens et la cohérence, tout en corrigeant d’éventuelles coquilles, erreurs de grammaire ou d’orthographe. Enfin, il apporte toutes les modifications nécessaires pour améliorer le texte afin de l’alléger, de le détailler, de le rendre plus incisif, à la « mode » ou plus sobre, au gré de vos exigences.
Dans le monde de la traduction professionnelle, la révision correspond à cette définition, à la différence près qu’elle est effectuée par un autre traducteur, ou réviseur, que la personne à l’origine, contrairement à la relecture, effectuée par le traducteur lui-même.
Les clés d’une révision de qualité
Le réviseur doit comparer le contenu source et le contenu cible afin de veiller tout d’abord à ce que tout ait bien été traduit, sans la moindre omission. Il vérifie ensuite que la cohérence terminologique est garantie, que le bon registre linguistique et le bon style ont été adoptés. Il contrôle tous les détails parfois négligés, tels que la typographie, remanie certains passages répétitifs, maladroits ou peu adaptés au thème du document.
L’objectif premier du réviseur est de veiller à ce que le contenu traduit soit conforme au public cible : s’agit-il du grand public, ou au contraire d’experts d’un domaine particulier ? Il consiste de plus à s’assurer que les besoins précis du client soient bien remplis et que le texte soit parfaitement intelligible.
La traduction comporte une part de subjectivité, il n’existe donc pas une seule qualité. Un contrôle adapté permet de garantir que les bons intervenants ont été choisis pour le bon type de prestation, par expérience, compétence et domaine de spécialisation. Tradissima propose notamment des livraisons partielles, afin que le client puisse fournir un feedback ou d’éventuelles recommandations pour la suite du projet.
Le correcteur doit parfaitement maîtriser les différentes règles grammaticales, orthographiques, typographiques (différentes entre le français et l’anglais par exemple), mais également faire preuve de vigilance et de cohérence tout au long de sa mission. Il doit bien souvent pouvoir intervenir sur plusieurs pages et appliquer ses modifications dans l’ensemble du texte. Les vérificateurs d’orthographe et de grammaire peuvent certes offrir une aide précieuse au linguiste, mais ne suffisent à eux seuls à garantir la qualité d’une traduction.
Révision unilingue et révision bilingue
Le réviseur peut choisir de se concentrer exclusivement sur le document traduit, sans tenir compte du texte original : il s’agit alors d’une révision unilingue. L’avantage pour lui est de s’éloigner au maximum du contenu original afin de délivrer une prestation extrêmement fluide et idiomatique. L’objectif consiste ainsi à garantir la qualité purement linguistique et informative de la traduction, qui doit parfaitement remplir l’objectif du client en matière de communication de messages. Cette méthode est bien souvent employée lorsqu’un réviseur manque de temps ou part du principe que le traducteur livre un travail irréprochable, sans aucun doute en termes d’exactitude.
La révision bilingue, parfois appelée révision comparative, vise quant à elle à confronter le texte traduit au contenu original. Le réviseur a ainsi pour mission de contrôler l’équivalence du contenu de départ dans le dialecte cible. En cas de doute, il peut ainsi s’appuyer sur le document source, en lisant naturellement une phrase ou un paragraphe dans la langue A, puis la version suggérée dans la langue B, en vue de s’assurer que le message souhaité est bien véhiculé.
Le choix entre une révision unilingue ou bilingue pourra par conséquent dépendre de divers facteurs : temps de révision imparti, qualité initiale de la traduction, fiabilité du prestataire choisi, attentes et instructions du client, budget, etc.